UN MAGAZINE CHIC,CHOC ET CHARME
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Chic,choc et charme
vendredi 9 avril 2010
TITRE PREMONITOIRE...MON COURONNEMENT !!
Le Prix Lilas 2010 a été attribué à Véronique Bizot pour Mon couronnement paru aux éditions Actes Sud, au 2ème tour de scrutin par 9 voix, contre 5 voix pour Alizé Meurisse, Roman à clefs, aux éditions Allia.
Le jury 2010
Elisabeth Barillé, Anne Consigny, Adélaïde de Clermont-Tonnerre, Justine Lévy, Julia Kristeva, Clara Dupont-Monod, Véronique Ovaldé, Audrey Pulvar, Daphné Roulier Jury permanent Emmanuelle de Boysson (présidente du jury), Tatiana de Rosnay (vice-présidente), Carole Chrétiennot, Jessica Nelson, Stéphanie Janicot.
Véronique Bizot en racontant les petits et grands événements qui marquent,dans la vie surprenant ou pas s’inscrit tout à fait dans mon humeur du jour
Traiter les choses avec légèreté et nous démontrer que notre quotidien routinier peu basculer.
On oublie si bien et si rapidement que les vieux font partie de notre histoire et de notre vécu qu’on a tendance à les mettre de côté
.L’auteur primo romancière va scénariser cette solitude, cet ennui qui assaille les personnes âgées
Elle réhabilite à travers monsieur Kaplan (ce doux misanthrope) les voisins qui se faufilent dans les cages d’escalier tout à leur envie qu’on leur foute la paix.
Quand la gloire nous tombe dessus il faut gérer !!! on entre dans la sphère de cet homme assez surpris et surprenant…
Décoré à son corps défendant et à son insu pour une importante découverte qu'il a lui-même oublié depuis longtemps, un scientifique à la retraite voit soudain son salon envahi d'admirateurs et de journalistes venus le féliciter. Sa femme de ménage, Madame Ambrunaz, qui lui cuisine inlassablement des lentilles (du Puy) pour lui donner des forces, est son ultime rempart contre l'impudeur du monde.
Extraits
"Ça a duré plusieurs heures, mais grâce à Dieu j’avais l’escabeau à quoi m’accrocher, personnen’aurait pu m’arracher à cet escabeau.
Des gens comme je n’en avais pas vu depuis des lustres. Tout l’après-midi Mme Ambrunaz n’a cessé d’ouvrir et de refermer la porte sur eux, et c’est quand les derniers sont partis et que, jetant un coup d’oeil dans la cage d’escalier, elle a constaté qu’il n’en venait pas d’autres, qu’elle a dit : je vais vous faire de
bonnes petites lentilles"
C'est qu'affronter les honneurs réclame un entraînement quasi-sportif auquel le narrateur n'est pas du tout prêt à se livrer. D'où la suggestion qui vire à l'injonction de Mme Ambrunaz : prendre du repos avant le grand jour et ce sera Le Touquet. Et tandis qu'elle organise l'expédition, il ne peut lutter contre les marées du passé, et c'est toute sa famille qui reflue comme à l'heure du grand bilan.
Ses deux sœurs, l'une disparue il y a trop longtemps avec « son » évêque sous des latitudes lointaines, l'autre qui ne rêve que de nettoyer son appartement de fond en combles et son frère, écrivain à succès sans illusion, absorbé par les distances qu'il maintient à toutes forces entre lui et les autres. Réminiscences et retrouvailles qui tendent à le prouver : la dame aux lentilles pourrait bien être sa seule amie. Avec l'humour légèrement amer et la noirceur singulière qui caractérisaient ses nouvelles (Les Sangliers, Les Jardiniers), Véronique Bizot approfondit dans ce premier roman son observation sans concession des effets secondaires de l'absurdité de nos vies, explore les déviations de la tendresse familiale souvent déguisée en détestations épidermiques et déshabille la logique du désespoir jusqu'aux os. Il y a dans son écriture une immédiate évidence qui frappe et laisse sans voix - voire relativement démuni face à la justesse et l'acuité de sa phrase et du regard qu'elle porte sur un monde dont la nature est de dériver… de travers. Un univers la fois dérangeant et délectable.
Dans une approche assez sociologique elle nous entraîne dans cette ronde du passé, un recueil à lire pour ceux ou celles qui n’ont pas eu la chance de connaître leurs grands parents.
Nul ne doute que c’est cette émotion qui a capturé l’attention du jury du prix de la Closerie des Lilas,en cette soirée du 8 avril 2010
De là à conseiller un plat de lentilles à Véronique toute à sa gloire..il n'y a qu'un pas que nous ne franchirons pas..surtout avant de passer sur Noctiluque de Brigitte Kernel dans la nuit de lundi 12 à mardi 13 avril 2010
Editions Actes Sud
Sortie en janvier 2010
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