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Chic,choc et charme



mardi 23 février 2010

UN FILM REHABILITE PAR OLIVIER D FOR MAGCHIC....SUBWAY


Bel hommage à Besson et surtout brillant plaidoyer d'Olivier D. qui s'inscrit dans la ligne éditoriale de MagChic qui aime utiliser son temps utile à construire son regard positif sur une oeuvre plutôt qu'à démolir.


"Its' only mistery, and I like it." Apparemment, le critique de Télérama qui ne voit dans ce film qu'un "clip géant", est , après Le Grand Bleu, encore passé à côté. A force de ne pas vouloir rentrer dans l'univers Besson, il se contente d'une analyse péremptoire et conformiste, pour tout dire conservatrice sur un petit chef d'oeuvre qui, en 1985, avait pourtant une plastique dépoussiérante, voire décapante.

Un punk au style "dandy branché", à l'autisme musical décalé comme un greystoke dans une assemblée d'aristicrate anglais.
Un hercule africain, métallurgie en sous-sol qui nous joue un morceau de péplum anachronique.
Un indien dans la cité souterraine, avec des pieds à roulettes, sillonne comme un serpent de mer cette aquarium métropolitain.
Bachri qui fait la gueule et Galabru qui bougonne, au diapason des grands classiques.
Le métronome à lunettes donne naissance au mythe Jean Reno, comme un coup de baguette magique. Boringher nous fait découvrir sa douce voix rauque et que, c'est beau un métro la nuit.
Un homme de main à la carrière courte lance la mode de la barbe de trois jours et disparait sans bruit des annales du cinéma.
Un chanteur black dont les joues ruisellent, mystère de ces glandes lacrimales quand les cordes vocales s'en mêlent...

Adjani tient là pour moi un de ses plus beaux rôle en incarnant un décalage, non plus horaire mais cosmique, dans la crasse urbaine de ce théâtre à ciel couvert. De la coquille grisâtre du métro parisien elle fait un écrin à sa beauté, elle joue les extra-terrestre dans un monde de taupes, élégante et délurée, elle nous fera toujours rêver. Pour gagner les hauteurs de l'amour, elle descend de son piedestal, pour reprendre une bouffée d'oxygéne, elle s'enfonce dans les entrailles de la Terre où d'autres suffoqueraient, pour se libérer de ses chaînes sociales, elle va péter un coup chez le préfet où elle orchestre un scandale d'anthologie. Coupe iroquois et tailleur haute couture, cocktail explosif qui détonne dans son univers rangé qu'elle se charge de déranger de sa provoquante beauté.

Bande originale signée Eric Serra qui sonorise cette historiette sans prétention de musicos non prétentieux, un sans faute, c'est papier-musique!
Olivier Defouilloux

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