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Chic,choc et charme



lundi 23 juillet 2012

HOMMAGE DE MAGCHIC A ARLETTY, DEJA 20 ANS!!


Arletty et Marcel Carné au  Festival de Venise en 1955


Vingt ans que notre "auvergnate" est décédée..Atmosphèèèère !!!!réplique culte du cinéma français.
MagChic ne pouvait ignorer cet anniversaire qui n'aurait pas été célébré dans ce rappel à la mémoire de Barbara B.Franchitti,metteur en scène et à qui le magazine décerne le titre de sentinelle de la mémoire.

Arletty, de son vrai nom, Léonie Marie Julie Bathiat, est née le 15 mai 1898 à Courbevoie. 

Son père est originaire d’Auvergne, et chef de traction à la compagnie des tramways.Son père né à Ayat sur les terres du général Desaix exerça son métier à Clermont Ferrand avant de rejoindre Paris
 Sa mère état lingère.


Arletty débute sa carrière en tant que « petite femme de revue » au Théâtre des capucines. 
Elle emprunte son nom de scène, « Arlette » à une héroïne de Guy de Maupassant. Plus tard, Tristan Bernard lui fera rajouter le « i » qu’elle changera en « y », à la mode anglaise.

Arletty fait ses débuts sur le grand écran avec l’émergence du cinéma parlant, dans « La Douceur d’aimer », de René Hervil.

Marcel Carmé la fait connaitre dans « Hôtel du Nord » et elle enchaîne sur d’autres films qui la mèneront à son rôle le plus prestigieux dans « Les Enfants du paradis », sorti en 1945.

Arletty est morte à Paris en juillet 1992, sans laisser de descendance ni de mari, fidèle à une promesse qu’elle s’était faite en 1914 lorsque son amoureux est mort.

samedi 21 juillet 2012

CONCOURS DE CIRCONSTANCES



LES CENDRES DES TWIN TOWERS........RENAITRONT....

Cet article est dédié à Tom, pompier et ami, mort dans le World Trade Center...en hommage aux victimes du 11-09.

Surtout ne jamais s'arrêter à la couverture d'un livre!!!!!la noirceur de la couverture s'ouvrira sur la lumière!!!!
« On ne s'assied pas à une table un beau matin pour écrire ce que l'on a vécu la veille : il faut dix ou vingt ans de réflexion pour raconter une histoire pareille. Je ne peux pas dire si j'écrirai un jour sur le 11 Septembre », déclarait Paul Auster en 2002. Amy Waldman l’a fait dix ans après en commettant un ouvrage fin de psychologie et de caractère.

Certes cette primo romancière n’est pas la première à tremper sa plume dans les cendres du WTC, ancienne journaliste du New York, elle a dans ce Concours de circonstances renvoyé tous mes souvenirs en pleine gueule……il y avait un avant, j’y étais, il y a eu un après, j’y étais et alors ?

Un concours d’architecture anonyme est organisé pour rendre hommage aux victimes du 11-Septembre. L’auteur se livre, dans un excellent premier roman, à une radioscopie de l’Amérique.

Chacun est sûr de son bon goût. Les membres du jury ont examiné cinq mille dossiers anonymes pour choisir un mémorial en hommage aux victimes des attentats du 11 septembre 2001.
Ils continuent à se diviser, depuis des heures, autour des deux projets restant en lice : le Jardin et le Vide. La veuve Claire Burwell, dont le mari est mort lors de l’effondrement des Twin Towers, représente les victimes. Elle réussit à imposer son choix. Le projet du jardin rectangulaire, cerné d’un mur, remporte le concours pour le mémorial. La feuille contenant le nom de l’architecte élu passe de main en main autour de la table du jury. Un malaise s’installe. Le vainqueur est un musulman du nom de Mohammad Khan. La journaliste Alyssa Spier a vent de la nouvelle. Elle adore les scoops. L’information est publiée à la une du New York Post. Le pays s’embrase (Marie Laure Delorme in Le JDD)

Claire Burwell a gravé dans sa mémoire son mari, Sean, son beau frère Patrick, le pompier salvateur de vie..elle va devoir choisir et elle a choisi…..tout ce que l’Amérique peut véhiculer comme contradiction, paradoxe et comme fatale attraction, dans cette Grosse Pomme, tour de Babel du XXème siècle. Les cicatrices ne sont pas encore pour aujourd’hui, les plaies béantes comme celles du Financial District se refermeront elles avec le projet de Mo ???

Qu’a-t-il de plus que nous ? il a du talent, il est issu d’une famille musulmane, ne pratique pas la religion…..un intégriste laïc ?? Ce mémorial sera l’occasion de tous les rachats et surtout le bûcher de tous les antagonismes entre les élites et les autres, les immigrés en mal d’intégration…..de quoi bousculer les préjugés et faire souffler sur cette terre brûlée par le kérosène un air anti –haine.

." Un concours de circonstances empoigne les contradictions de l’Amérique post-11-Septembre avec maestria. La réalité a d’ailleurs rejoint la fiction. Amy Waldman était en train de terminer son roman quand des plans pour un centre communautaire islamique près du World Trade Center ont provoqué des réactions similaires à celles qu’elle décrit dans son histoire.(Marie Laure Delorme in le JDD) Mohammad Khan ne sera pas au bout de ses peines et sa personnalité sera passée au crible au nom d’exigence de transparence vues dans des affaires pénales récentes.

Peut faire quelque chose de bien avec quelqu’un de mal ???? En tout cas, les esprits chagrins pensent qu’«On trouvera toujours quelque chose de mal sur quelqu’un de bien»

L’apaisement s’installera t’il sur cette cité qui a vu défiler tous les projets post 11 septembre, à l’instar de l’héroïne du roman elle replongera sa tête dans l’eau fraîche pour se ressourcer dans son histoire, la mienne, la leur…et aussi un peu, la vôtre!

New York défigurée a peut être par cet étrange concours de circonstance l’occasion de démontrer que le rêve américain peut survivre à tous les cauchemars. Plus qu’un roman sur les événements post 11 septembre, c’est une ode à la tolérance et la chute du mur des ostracismes.

Editons de l’Olivier Traduit de l’américain par Laetitia Devaux 401 P 23€
Henri –Albert Delorme©LeMagChic