UN MAGAZINE CHIC,CHOC ET CHARME
Un magazine jamais vendu en kiosque,uniquement lu sur le net pour et par les écrivains et tous les artistes aimant l'art du bien vivre et qui veulent lire en musique.
Chic,choc et charme
mardi 11 octobre 2011
EXPOSITION REUSSIE DE RACHEL YEDID A JERUSALEM
Photo:Olivier Fitoussi
Accrochage réussi àla cinémathèque de Jérusalem en partenariat avec l'institut Romain Gary .Lequel nous a offert une superbe exposition de Rachel Yedid une valeur montante que devraient découvrir les parisiens!!
Dans son atelier, un squat au cœur de Jérusalem,les notes de Mozart accompagnent Rachel Yedid dans sa peinture du corps féminin, à la recherche de l'âme.
L'exposition porte si bien son nom Prélude Féminin avec cette exhaltation de l'âme féminine qui sied parfaitement à Rachel
On en redemande!!!
Exposition du 4 au 30 octobre 2011
dimanche 9 octobre 2011
LE SKYLAB
Ce skylab commençait au début à m'agacer en se satellisant sur mon internet.....des photos de familles sortaient régulièrement et puis le mauvais temps associé à des primaires m'ont sorti de ma tannière.Julie permettez moi mademoiselle Delpy de vous appeler ainsi.... vous avez déroulé le panthéon de mes souvenirs de jeunesse sous mes yeux.
Seriez vous la synthèse de la Boum, de A nous les petites anglaises ou la version vintage des seventies??
Les amandes sont douces et parfois amères..oui votre film est une gâterie assez particulière.
En juillet 1979, la menace de la chute d'un satellite américain, le fameux Skylab, plane sur la tête des français. C'est aussi le moment d'une réunion familiale en Bretagne autour de l'anniversaire de la grand mère.
Oncles, cousins, frères et soeurs en profitent pour régler des comptes et vider des bouteilles.
Je revois des réunions de famille où l'on se serait fait tuer plutôt qu'abdiquer de ses idées gauchistes pour les tontons qui avaient fait la "guerre" d'Algérie et où l'anisette apaisait les gosiers qui s'égosillaient.
On est débiteur de notre passé quand on tire des chèques sur le présent et les scènes cultes comme la promotion de l'aspirateur moderne est un morceau clé du film.Le symbole de l'obsolescence de notre adolescence....en fait le film de Julie Delpy est un film du passé tourné vers le futur comme une grande bouffée d'air frais.La nostalgie n'y pas l'unique ressort du film mais ces trains qui nous emmenaient vers St Malo me font dérailler de bonheur...merci de nous avoir offert ce voyage dans votre mémoire.Dans ce train du passé vous voyagerez avec des acteurs qui ne se la pètent comme Eric Elmosnino ou Julie herself et une pléiade de gamins fougueux....du cinéma qui vous sort de votre plasma.A voir!!!
RIEN NE S'OPPOSE A LA NUIT
Delphine de Vigan ne nous prend à contrepied en livrant son roman Rien ne s’oppose à la nuit.
Elle nous a déjà donné le fruit de ses introspections dans Jour sans faim son premier roman.
Doit-on puiser son inspiration dans sa propre existence ?
Le genre livresque ne fixe aucun interdit et il suffit au lecteur de savoir où il met les pieds….les livres de Delphine de Vigan lui ressemblent, en pudeur, en doute, en humilité et naviguent à la confluence du roman, de la biographie, de l’autobiographie pour fondre au partage des eaux dans le fleuve de l’autofiction.
Le dernier roman de Delphine m’a laissé une impression étrange, comme si elle m’avait donné les clés de sa maison et donné la permission de fouiller dans son grenier.
Ma famille incarne ce que la joie a de plus bruyant, de plus spectaculaire, l'écho inlassable des morts et le retentissement du désastre. Aujourd'hui je sais aussi qu'elle illustre, comme tant d'autres familles, le pouvoir de destruction du verbe et celui du silence(4ème de couverture du livre)
En effet le lecteur découvre que Lucile la mère de Delphine était cette jolie Lucile, née en 1946, troisième enfant d'une fratrie de neuf - dont trois mourront en bas âge .
Lucile est morte et sa fille la découvre :suicide ou pas ?
- Grand-mère... elle s'est suicidée, en quelque sorte ?
Encore aujourd'hui quand j'y pense cette question me bouleverse, non pas son sens mais sa forme, ce en quelque sorte dans la bouche d'un enfant de neuf ans, une précaution à mon endroit, une manière de tâter le terrain, d'y aller sur la pointe des pieds. Mais peut-être était-ce de sa part une véritable interrogation : compte tenu des circonstances, la mort de Lucile devait-elle être considérée comme un suicide ?
Le fantôme de Baschung avec son titre Osez Joséphine n’est pas étranger au titre de cette histoire de famille…dans laquelle il faut ouvrir la boite à souvenirs pour décadenasser les non dits et les secrets qu’il y a dans toute famille.
Convoquer les morts pour faire parler les vivants, bonne méthode pour revisiter son enfance, une immersion dans le passé familial n’est pas exempte de souffrance. En 2008 la mère de Delphine de Vigan, Lucile, s'est donné la mort, après avoir réchappé d'un cancer. Elle avait soixante et un ans.
Delphine a longtemps hésité :
Je ne sais plus quand est venue l'idée d'écrire sur ma mère, autour d'elle, ou à partir d'elle, je sais combien j'ai refusé cette idée, je l'ai tenue à distance, le plus longtemps possible, dressant la liste des innombrables auteurs qui avaient écrit sur la leur, des plus anciens aux plus récents, histoire de me prouver combien le terrain était miné et le sujet galvaudé, j'ai chassé les phrases qui me venaient au petit matin ou au détour d'un souvenir, autant de débuts de romans sous toutes les formes possibles dont je ne voulais pas entendre le premier mot, j'ai établi la liste des obstacles qui ne manqueraient pas de se présenter à moi et des risques non mesurables que j'encourais à entreprendre un tel chantier.
Puis la romancière a craqué et s’est lancée dans une enquête « policière », multipliant les entretiens avec ses oncles et tantes et avec sœur Manon, relisant tous les écrits de sa mère, écoutant les cassettes laissées par son grand-père.
On entre avec elle (un peu par effraction) dans une famille qui n’a que l’apparence d’une famille gaie et unie, qualifiée de joyeuse et dévastée. Le lecteur est bouleversé par les révélations sidérantes qui jalonnent le récit : suicides, morts accidentelles, inceste, folie...
Troisième des neufs enfants de Georges et Liane Poirier, Lucile est une petite fille d'une beauté fascinante, solitaire et silencieuse, qui rêve de devenir invisible. Sa mère, Liane, pleine de fantaisie et toute dévouée à son mari, s'épanouit dans ses multiples maternités. Georges, le père, dont Lucile est la préférée, est un beau parleur séduisant et autoritaire, très attentionné envers leur fils trisomique, Tom. On découvrira peu à peu combien cet homme qui vénérait sa femme fut un père nocif, destructeur et humiliant.
Fragile, courageuse, Lucile devenue adulte connaît des troubles bipolaires et ses crises de délire lui vaudront de nombreuses hospitalisations, source pour ses deux filles d'angoisses et de tourments.
Fallait-il remuer les veilles blessures pour continuer de vivre avec les nouvelles ?
Seule Delphine a la réponse.
Elle va certainement solder son compte avec les tourments de la vie pour pouvoir mieux continuer celle-ci.
Peut être était ce l’objet de son livre duquel on sort à la fois sonné et soulagé ???
« J’ai voulu rendre hommage à ma mère, à son mystère, à sa douceur, à sa douleur, à sa violence et à sa beauté ».(extrait d’une interview) le mot de la fin n’appartient il pas à l’auteure ??
mardi 4 octobre 2011
COUP DE COEUR POUR HILDEGARD BORGHORST
Inscription à :
Articles (Atom)