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Chic,choc et charme



mercredi 3 novembre 2010

MEFIEZ VOUS DES ENFANTS SAGES (CECILE COULON)


Méfiez vous des enfants sages

Quand on a la chance d’habiter la même ville qu’un auteur on guette ses apparitions….moi c’est le contraire ce sont les apparitions qui m’ont guettées.
Je croisais régulièrement, au hasard de mon chemin, en sortant de chez moi, près de la petite boutique de livres style Shop Around the corner, un petit bout de femme d’à peine 20 ans.
Et là je me mord les doigts de ne point avoir pu déceler chez cette passant sans soucis l’écrivaine de talent
Comme quoi il faut se méfier des enfants sages !!!!
Il est vrai que la presse locale s’est fait l’écho du travail de Cécile Coulon…à vingt ans elle en est à son troisième roman
Malgré mon retard à l’allumage, j’ai choisi la session de rattrapage.

À dix sept ans, elle publie son premier roman, Le voleur de vie (inspiré de l’Education sentimentale de Flaubert) puis un recueil de nouvelles, Sauvages. Outre Steinbeck, Maupin, Bret Easton Ellis, Proust, elle est passionnée de cinéma (Pasolini, La Nuit du chasseur, The Big Lebowski, L'Année dernière à Marienbad, etc ...) et de musique (Elvis Presley, Jerry Lee Lewis, Chuck Berry, The Ramones). C’est d’ailleurs aux Etats-Unis, lieu de tous les possibles, que se déroule le récit de Méfiez-vous des enfants sages.
Des Etats-Unis dans son imaginaire….elle n’y a pas mis les pieds si l’on s’en tient à la critique d’Elvire Empatz dans le ELLE de cette semaine Rubrique les livres de Elle page 61

Alors l’histoire c’est quoi ?
Elle vivait dans une petite ville du Sud, le genre d’endroit où les filles étaient mères avant d’avoir leur permis de conduire. C’était un assemblage de ruelles désertes, mélange de planches et de goudron. Quand un gamin partait à l’école le matin, sa mère disait toujours « Dieu te garde » avant de rejoindre son amant, quelques rues plus loin. […] Au fil du temps, un certain nombre de jeunes entrepreneurs ambitieux avaient ouvert des magasins en centre-ville : jeux électroniques, vêtements à strass, les troupes d’adolescents venaient fouiner le samedi après midi pour dénicher la perle rare. C’était ça. Entre les céréales, les gosses et le bowling, chacun cherchait sa voie, peu la trouvaient réellement, beaucoup faisaient semblant.
Elle n’avait jamais découvert la sienne. Comme tous les autres, elle avait testé les manèges des forains pendant des années, elle avait payé son ticket, avalé des litres de sodas sans bulles dans de grands verres en carton. Mais rien n’avait changé. Elle le savait, ceux qui vivaient avec elle le savaient aussi, mais elle ne disait rien. C’était « une femme bien ». C’est comme ça qu’on parlait d’elle. Quand on parlait d’elle. Méfiez-vous des enfants sages, c’est l’Ouest, celui des États-Unis dans les années soixante-dix. Des effluves littéraires et cinématographiques l’imprègnent : Carson McCullers – Le coeur est un chasseur solitaire –, Flannery O’Connor, ou encore le film de Robert Mulligan Du silence et des ombres, tiré de l’unique roman de Harper Lee, Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur
La jeune Lua qui déteste le chocolat noir et observe les personnages qui pour chacun a sacrifiés leurs rêves pour se contenter d’une vie pépère
Mais ils vont finir par s’en détacher. Lua les observe et refuse d’être une enfant sage et de sombrer dans l’ennui. Il faut s’échapper de ce mortel ennui, de cette ville américaine moyenne des années 70 où la vie se déroule comme un flux de sirop aseptisant
Cécile esquisse leurs silhouettes pour en faire des personnages inoubliables, décalés, paumés, vibrant de présence : sa mère qui venait de perdre son bien le plus précieux : le bonheur des choses simples ; Son père et ses araignées de laboratoire, et puis Eddy, un type complètement déjanté arborant sa casquette Alice Cooper et ses côtes d’ex-héroïnomane ; et Kristina : Mme McKenzie, la voisine, venait juste de sortir ses trois sacs-poubelle soigneusement fermés par des noeuds à deux boucles en forme de fleur quand elle vit la créature passer devant chez elle, la tête haute, les épaules en arrière, un sourire de statue sur son visage bronzé. Une bombe, comme dans Penthouse, en plus habillée, et moins siliconée. Une déesse, collants léopard et cheveux de soie lâchés sur la nuque.
L’originalité de Méfiez-vous des enfants sages, réside la liste des morceaux à écouter en lisant nous donnant le code d’ accès au mood, de l'auteur et d'entrer dans l'ambiance de son oeuvre
Je vous conseille de prendre le livre et de photocopier les dernières pages pour se faire sa bande musicale comme dans un film.
J’aime cette approche que je préconise sur mon MagChic…to be in good mood or sad mood !!!lire en musique !!!

Quand je vais la croiser à nouveau je ne sais pas si je vais oser lui parler…à qui aurais je affaire à une gamine qui pourrait être ma fille ou à une femme mature….comme quoi il faudra encore que je me Méfie des enfants sages !!!!!

Bien voilà, mes amis une gamine de 20 ans me bluffe et je suis tout maladroit…un truc que je vais essayer de faire c’est de faire aimer le chocolat noir à Lua!!!

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