La réparation
D’aucuns vont dire encore !!!!encore un livre sur la Shoah,un livre sur lequel les juifs vont ressasser leur culpabilité .
Et bien non !!!!Colombe Schneck !!!!vous avez réussi la performance d’éviter la tonalité geignarde du passé. Vous avez courageusement immergé le goy que je suis dans la culture juive qui est très méconnue, la fureur nazie qui a décimé ses ancêtres ghettoïsés à Kovno (l’actuelle ville de Kaunas) n’a pas eu raison de cette étincelle. La narratrice, journaliste de métier que vous êtes a su magnifier les femmes qui ont à vos yeux incarné le pouvoir matriciel dans la famille, votre famille !!
Un vieux sage disait le saumon remonte toujours la rivière, ainsi vous avez décidé de remonter dans son passé à la rencontre des membres de votre famille écartelés entre les vertus du silence pudique et du devoir de mémoire exacerbé.
Que s’est il vraiment passé dans le ghetto de Kovno en 1943 ?? et pourquoi cette volonté de vivre à tout prix ??? Une véritable saga et je pense que si dans ses traditions Colombe devait accomplir son devoir, elle l’a réussi au-delà de ses espérances.
Ce qui m’a frappé dans son style hérité du journalisme c’est bien sûr la rigueur documentaire mais ces mots qui sont serrés les uns contre les autres comme si elle ne voulait pas qu’ils se séparent….à l’image des ces mères avec leurs enfants. On porte tous en nous le boulet du passé, fallait il qu’elle s’en délestât ??? pour ma part j’ai le sentiment d’être rentré dans une famille avec ses lourds secrets et d’en être le dépositaire.
Il est évident que ce passé qui vous pète en pleine gueule vous dépasse, nous dépasse, mais n’est ce pas le but de l’introspection ? Si vous n’aviez pas été la fille de survivants vous ne seriez pas là or il fallait que ce message passe, la Lituanie est moins glamour que certaines destinations …… comme vous dites si bien : " Je n'avais pas non plus envie d'aller là-bas, en Lituanie, où il ne reste rien et où il fait froid. Je lisais les guides touristiques sur la Lituanie, on y indiquait que les hôtels y sont laids, la nourriture immangeable et qu'une mafia locale y règne. ". …mais ce pays fut le berceau de traditions ,de culture et d’un art de vivre inconnu de la plupart d’entre nous.
Vos ancêtres ont eu réparation contrairement à ce qui vous avez dit : "Je me suis trompée. Je me disais c'est trop facile, tu portes des sandales dorées, tu te complais dans des histoires d'amour impossible, tu aimes les bains dans la Méditerranée et tu crois qu'une fille comme toi peut écrire sur la Shoah?"
D’aucuns vont dire encore !!!!encore un livre sur la Shoah,un livre sur lequel les juifs vont ressasser leur culpabilité .
Et bien non !!!!Colombe Schneck !!!!vous avez réussi la performance d’éviter la tonalité geignarde du passé. Vous avez courageusement immergé le goy que je suis dans la culture juive qui est très méconnue, la fureur nazie qui a décimé ses ancêtres ghettoïsés à Kovno (l’actuelle ville de Kaunas) n’a pas eu raison de cette étincelle. La narratrice, journaliste de métier que vous êtes a su magnifier les femmes qui ont à vos yeux incarné le pouvoir matriciel dans la famille, votre famille !!
Un vieux sage disait le saumon remonte toujours la rivière, ainsi vous avez décidé de remonter dans son passé à la rencontre des membres de votre famille écartelés entre les vertus du silence pudique et du devoir de mémoire exacerbé.
Que s’est il vraiment passé dans le ghetto de Kovno en 1943 ?? et pourquoi cette volonté de vivre à tout prix ??? Une véritable saga et je pense que si dans ses traditions Colombe devait accomplir son devoir, elle l’a réussi au-delà de ses espérances.
Ce qui m’a frappé dans son style hérité du journalisme c’est bien sûr la rigueur documentaire mais ces mots qui sont serrés les uns contre les autres comme si elle ne voulait pas qu’ils se séparent….à l’image des ces mères avec leurs enfants. On porte tous en nous le boulet du passé, fallait il qu’elle s’en délestât ??? pour ma part j’ai le sentiment d’être rentré dans une famille avec ses lourds secrets et d’en être le dépositaire.
Il est évident que ce passé qui vous pète en pleine gueule vous dépasse, nous dépasse, mais n’est ce pas le but de l’introspection ? Si vous n’aviez pas été la fille de survivants vous ne seriez pas là or il fallait que ce message passe, la Lituanie est moins glamour que certaines destinations …… comme vous dites si bien : " Je n'avais pas non plus envie d'aller là-bas, en Lituanie, où il ne reste rien et où il fait froid. Je lisais les guides touristiques sur la Lituanie, on y indiquait que les hôtels y sont laids, la nourriture immangeable et qu'une mafia locale y règne. ". …mais ce pays fut le berceau de traditions ,de culture et d’un art de vivre inconnu de la plupart d’entre nous.
Vos ancêtres ont eu réparation contrairement à ce qui vous avez dit : "Je me suis trompée. Je me disais c'est trop facile, tu portes des sandales dorées, tu te complais dans des histoires d'amour impossible, tu aimes les bains dans la Méditerranée et tu crois qu'une fille comme toi peut écrire sur la Shoah?"
Car c'est bien de cela qu'il s'agit »……il fallait le faire, il fallait témoigner !!!!ce que vous avez appris « réunit dans un acte inouï la vie et la mort, le pire et l'avenir »
Extraits : « Je me disais, je suis trop paresseuse pour écrire un tel livre. On me rétorquait, la paresse n'est pas un outil de l'inconscient. Je me disais, personne dans ma famille ne m'a jamais rien raconté. Il y avait ces 31 pages de témoignage que ma grand-mère maternelle avait déposées au mémorial de Yad Vashem pour 31 membres de sa famille morts en déportation. Ma grand-mère est née en Lituanie. 95 % des Juifs de Lituanie sont morts pendant la guerre. J'avais toutes les excuses, plus une dernière. Je n'avais pas non plus envie d'aller là-bas, en Lituanie, où il ne reste rien et où il fait froid. Je lisais les guides touristiques sur la Lituanie, on y indiquait que les hôtels y sont laids, la nourriture immangeable et qu'une mafia locale y règne. Mais à un moment, je n'ai plus eu le choix. »
On peut et on doit être fier des ses origines à condition de les assumer….c’est fait vous pouvez vous reposer…nous avons entre les mains un excellent livre que j’ai refermé , absolument bouleversé
Henri –Albert Delorme©LeMagChic Août 2012
Editions Grasset En librairie ISBN 978 2 246 78894 2 Prix 17€ 218 pages
Colombe Schneck - La réparation par Librairie_Mollat