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Chic,choc et charme



lundi 6 février 2012

COUP DE COEUR POUR CLAUDE PETIN



Il existe des talents français comme Christian Lacroix chez les créateurs hommes et Claude Petin chez les dames
Ceux qui ont assisté à ses défilés dont l'un au Palais de Chaillot peuvent témoigner
de cette façon d'affirmer l'avenir intemporelle de l'élégance de la femme moderne, en l’inscrivant dans l'histoire de la Haute Couture à PARIS

Le style inimitable de Claude et son raffinement a habillé les plus femmes de la planète glamourissime.
L'histoire de Claude dans le magazine Jalou ci-dessus dont l'article est extrait


Claude Petin le glamour revisité deux ou trois choses que je sais de Claude Pétin, cette vive et éclatante jeune femme dont la moindre des créations semble toujours destinée à une super- production de la mode

: primo, si Hollywood lui colle à la peau, ce n'est en aucun cas un effet du hasard.

Sa vision de la femme est définitivement «glamour».



Secondo: bien que féminine jusqu'au bout des ongles, il y a du pygmalion ou du Von Sternberg en elle.

Ce n'est pas tant les stars qu'elle habille - et dieu sait si elle en habille!- mais une femme normale qu'elle ne peut s'empêcher de sublimer, sur le champ, en star.

Tertio: le «petit quelque chose en plus» qui a sorti du lot Marilyn ou Ava Gardner, ses créations le possèdent.

Comme le charme, il est indéfinissable et aveuglant.

Enfin, il y a dans son histoire des correspondances certaines avec ces bonnes «successfull-stories » qu'affectionnait l'usine à rêves genre «a star is born» ou «working- girl», jugez-en plutôt: il y a dix ans, après une année d'art déco et une ambition logique de devenir décoratrice, claude pétin se trouve à New York quand Diana Vreeland, la papesse de la mode qui organise au Metropolitan Muséum une rétrospective «hollywood costume» lui demande d'accessoiriser chaque modèle dans l'esprit de son époque.

Claude Petin « craque » devant le chic fou de ces robes «arrachées» dans les années 30- 40 par Joan Crawford, Greta Garbo, Carole Lombard ou Bette Davis.

« c'est vrai, dit-elle, que je n'avais jamais pensé avant à faire de la mode.

Bien sûr, je devais l'avoir en moi - toute petite je mélangeais déjà mes vêtements à ma manière et je personnalisais mes poupées - mais là, cela a été la révélation.

J'ai décidé de rentrer à paris et de faire revivre cette femme sublime qui n'existait plus.

» a paris, un scepticisme peiné accueille ses ambitions.

Ce qu'elle veut faire est totalement déconnecté de ce qui se pratique par ailleurs.

Claude pétin n'en a cure.

Elle déteste l'arrogance qu'affichent les femmes à travers leurs vêtements.

Elle ne veut exalter que leur féminité.

Alors, avec un minuscule capital, elle s'installe dans un décor de miroirs et de laques noires art déco qui restera son style où l'on Eisa Trillat Claude Petin avec Grâce Jones, ~ Andress et mannequin s'attend à voir surgir, enlacés, Fred Astaire et Ginger Rogers.

N'ayant rien appris, elle ose tout, pétrit de ses mains «comme un sculpteur» le tissu à même le corps de ses mannequins, bouillonne d'idées - «parfois, j'en met- tais trop dans une même robe, je le confesse» et recrée, dans la réalité, cette créature de rêve qui ne vivait que sur grand écran.

Les sceptiques peines qui avaient tenté de la décourager en ont pour leur grade: le succès est immédiat.

James bond's girls en tête - Ursula Andress, Claudine Auger, Jane Seymour -, les stars déboulent chez elle, de Grâce Jones à Clio Goldsmith en passant par Joan Collins, pour se retrouver.

Et les autres pour leur ressembler.

Toutes raffolent de ses épaules larges qui amincissent les hanches, de ses bustes en pointe qui font la taille fine, de ses pantalons qui allongent la jambe, de l'érotisme suggéré de ses dentelles et surtout de ses soies, de ses moires, de ses broderies du soir qui les transforment en oiseaux de paradis.

Claude Petin est lancée.

Isabelle Adjani la divine lui demande de créer les vingt robes du show télévisé dont elle est la vedette sur Tf1 : la plus fabuleuse vitrine dont un couturier puisse rêver.

Christophe Dechavanne l'invite dans son émission «c'est encore mieux l'après- midi » à faire d'une femme normale, en jeans et baskets, la «reine d'un jour».

Ses robes créent la sensation dans tous les grands raouts pari- siens.

Peu importe un pénible incident de parcours qu'elle préfère oublier.

Aujourd'hui, claude Petin existe plus que jamais - je la rencontre, avec un immense plaisir, en permanence.

Avec une griffe à son nom.

Avec un partenaire suisse très puissant.

Avec un immense show-room de 700 m2 rue François 1er où sont regroupés tous ses services et ses ateliers et qui, avec ses miroirs et ses laques noires, ressemble plus que jamais à un décor pour, cette fois, Gène Kelly et Rita Hayworth.

Avec une boutique 7 avenue Victor Hugi.

Avec des points de vente dans toute la France et dans le monde entier jusqu'à, étonnant retour aux sources, Rodeo Drive, en plein coeur de Beverly Hills.

Avec désormais des lignes de jour, du soir, de bijoux, de sacs habillés, de cuir l'hiver prochain et, comme grande nouveauté: la maille.

Avec aussi une clientèle fidélisée de stars qui sont devenues ses copines inséparables, toutes plus belles les unes que les autres « parce que, dit claude, la beauté attire la beauté et que je suis sûre que les gens beaux sont plus généreux que les autres : ce sont toujours des laids qui m'ont fait du mal».

Apothéose: la présentation de sa collection automne-hiver 89-90 au pavillon Gabriel devant un de ces parterres de célébrités dont claude Pétin a le secret.

Une fête de couleurs et de luxe dédiée au bal des Cariocas sur des airs de musique brésilienne.

Où l'on applaudit les petits tailleurs ajustés, les boléros et chemisiers assortis et des amours de «chauffe-coeur» pour le jour.

Où l'on rêve avec des robes à danser courtes, virevoltantes, tutus aériens de tulle revus et corrigés, portés par une Carmen Miranda et une Maria Félix en délire ou avec une sirène en long fourreau avec traîne pour Esther Williams après le bain.

Où l'on s'enthousiasme avec les soies chatoyantes, les soies laquées, les satins de soie, les failles ottoman lamées et les mousselines du soir dans des couleurs qui claquent de tous leurs violets, leurs tonalités mangue, leurs verts, leurs pastel poudrés, accessoirisés par des éventails de taffetas plissés, des tiares d'impératrice ou des coiffes sculptées.

Et où, enfin, on acclame Claude Pétin au teint doré de celles que le soleil a embrassées à pleine bouche.

Une Claude Pétin qui, à force d'avoir rêvé des stars et sous les applaudissements des stars, en est elle même devenue une.

Une activité pérenne et longue vie à Claude

1 commentaire:

  1. je vous remercie pour votre si beau portrait de mon histoire mais plus encore de me donner l'impression d'avoir vécu réellement dans mon coeur et mon esprit et je serai ravie de remercier de vive voix cette plume magique qui en est l'auteur ! Bravo aux amoureux de la " Beauté et du Bonheur " !!!

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