UN MAGAZINE CHIC,CHOC ET CHARME

Un magazine jamais vendu en kiosque,uniquement lu sur le net pour et par les écrivains et tous les artistes aimant l'art du bien vivre et qui veulent lire en musique.
Chic,choc et charme



jeudi 23 février 2012

DU JEU DANS LE JE...TOUT A L'EGO EN EXPO




Quand on dit qu’il ne se passe rien en province c’est faire du parisianisme,mais on peut faire grief à des expositions majeures de faire dans la timidité.
Donc avec audace j’ai poussé pour vous les portes de l'hôtel Fonfreyde à Clermont Ferrand…où j’ai pu régler un problème d’égo…du Jeu dans le Je (sous le commissariat de Jean Marc Lacabe
Autoportrait ou narcissisme ?? On sait que l’histoire de la peinture ou(et) de la photo est jalonnée de cet exercice…se faire une image de soi même ??pourquoi pas pour mieux connaitre l’autre ou s’attirer son regard.
L’artiste qui se respecte adore s’instrumentaliser dans la construction de ses images,et c’est une sorte d’autobiographie picturale qui se lance dans une quête philosophique.
Cette recherche sur la condition humaine, la sienne, son milieu familial et cet écoulement du temps qui égrenne ses heures.
Beaucoup d’artistes comme Hyppolite Bayard,Janne Lethinen et Teuns Hocks émergent du loit dans ce vieil hôtel particulier de Clermont Fd
Une exposition que j’ai vu en coup de vent en décembre et que je revois cet après midi en prenant le temps d’aborder les thèmes.
Janne Lethinen(c’est un homme !l)Né en 1970, vit et travaille à Helsinki.



Janne Lehtinen revisite son histoire familiale à partir des lieux de son enfance. La forte présence de la forêt finlandaise trouve ici naturellement sa place, sous la forme d'une pause dans son récit autobiographique marqué par les drames, la maladie et la violence. Néanmoins cette image d'arbre est loin
d'être paisible. De plus près, on s'aperçoit que le vent dans les arbres métamorphose les feuilles en une sorte de poudre jaune doré en voie de désintégration ou de disparition...Le caractère transitoire de la nature comme de la beauté du monde est ici accentué de manière sensible et poétique .
La série photographique "sacred bird" de ce photographe de l’école d’Helsinki présente un récit fictif basé sur des faits autobiographiques. Fils d'un pilote de planeur renommé, il essaye de revivre les expériences de son père. Ses nombreux efforts pour s’opposer à la force de la pesanteur ne sont jamais vains, cependant, le saut géant dans l'infini ne se produit jamais. Alors que les modèles qu'il conçoit sont d’une construction exagérée, surréaliste et impressionnante, ils sont néanmoins destinés à échouer, et restent des réinventions anachroniques, sans but, de prototypes qui ont marqué les débuts de l'aviation. Lehtinen semble exalté dans sa poursuite non seulement de sa propre histoire, mais également des origines de la recherche persistante de l'homme pour voler.

Teun Hocks



Cet artiste néerlandais fait dans la photo narrative qui n’est pas sans rappeler l’œuvre du peintre Hopper
En se jouant du réel et de l'irréel, l'artiste photographe met en scène lui-même une circonstance qu'il fixe ensuite sur la pellicule. Ainsi la photo devient une image en soi, comme une oeuvre d'art à part entière. Teun Hocks est inventeur de situations photographiées, bricoleur, décorateur de théâtre, photographe, metteur en scène, personnage principal dans ses illustrations, et peintre. Il joue le bonhomme dans ses photos en noir et blanc, dont la plupart ont été coloriées. Hocks sait combiner entre elles des choses tout à fait normales pour en faire quelque chose d'étrange. Aux situations créées de la sorte, il confère, pour ainsi dire, une force poétique.


Ouverte le 15 décembre 2011 elle va s’achever le 3 mars….donc ne tardez pas si vous passez rue des Gras dans cette France profonde oubliée !!
Henri-Albert Delorme©LeMagChic -02 2012

dimanche 19 février 2012

HOMMAGE A ROMY SCHNEIDER

Retrouvez sur MagChic des émissions consacrées à Romy Schneider l'année du trentième anniversaire de sa mort




ROMY SCHNEIDER 1 par MELMOTH

lundi 13 février 2012

CECILE COULON .LE ROI N'A PAS SOMMEIL

S’il est un livre à ne pas lire à toute allure c’est l’ouvrage bien singulier de Cécile Coulon -Le Roi n’a pas sommeil


Vous, non plus, n’aurez pas sommeil car vous ne dévorerez pas le livre vous le dégusterez.
Imbibée de la culture de Steinbeck la petite écrivaine de 21 ans (plusieurs romans à son actif) m’épate.

« Cela n'étonnera guère ceux qui l'ont découverte avec Le Voleur de vie (éd. du Revoir 2007,) son premier roman composé à 16 ans, puis l'ont suivie avec Méfiez-vous des enfants sages (Viviane Hamy, 2010), beau texte arachnéen sur l'adolescence, qui lorgnait du côté de Carson McCullers et d'Armistead Maupin » (phrase extraite du journal Le Monde

J’ai découvert 150 pages sensorielles où l’auteure décline à la fois les couleurs de l’Amérique, ses odeurs, le goût de ses mets et les bruits. On navigue de page en page dans une richesse descriptive jubilatoire et surprenante de la part de cette jeune femme.
Cette œuvre picturale des mœurs d’une certaine contrée lointaine, intemporelle et aussi universelle pourrait servir de plateau de tournage à un John Ford ou un Cassavetes ou un Lynch
La quatrième de couverture est la première phrase du livre, méfiez vous de cette enfant sage car elle défie allègrement les règles de la lisibilité.
Le rythme de l’histoire vous transporte dans un chaos d’images, de sentiments…….où la dureté de la vie s’adoucit sous la tendre plume de Cécile qui aime ses personnages avec humilité et empathie.
Le destin d’un gamin qui tarde à parler et fait le désespoir du père traverse le lecteur dans une épopée ouvrière et de l’univers des salles de poker assez dure comme si David Lynch habitait dans ce livre.
« Ce que personne n'a jamais su, ce mystère dont on ne parlait pas le dimanche après le match, cette sensation que les vieilles tentaient de décortiquer le soir, enfouies sous les draps, cette horreur planquée derrière chaque phrase, chaque geste, couverte par les capsules de soda, tachée par la moutarde des hot-dogs vendus avant les concerts ; cette peur insupportable, étouffée par les familles, les chauffeurs de bus et les prostituées, ce que personne n'a pu savoir, c'est ce que Thomas avait ressenti quand le flic aux cheveux gras lui avait passé les bracelets, en serrant si fort son poignet que le sang avait giclé sur la manche de sa chemise. »
Les silences sont dans leur pesanteur non verbale, très parlants, on frise l’oxymore. Paul Auster disait le silence oblitère tout…..voilà c’est tout à fait ça.
« Tout est là : le mutisme, le poids des regards, l'irrémédiable du destin d'un enfant sage, devenu trop taciturne et ombrageux. Thomas Hogan aura pourtant tout fait pour exorciser ses démons - les mêmes qui torturaient déjà son père. Quand a-t-il basculé ? Lorsque Paul l'a trahi pour rejoindre la bande de Calvin ? Lorsqu'il a découvert le Blue Budd, le poker et l'alcool de poire ? Lorsque Donna l'a entraîné naïvement derrière la scierie maudite «

Thomas trimballe son histoire et son histoire nous emballe, celle de ce garçon qui voulait démontrer qu’il n’a rien d’un mauvais fils, émouvant dans le cimetière devant la tombe de son père et se disant : « les enfants doivent venir pleurer leurs parents disparus ,quand bien même leurs yeux seraient aussi secs qu’un nid de tourterelles.
Comment ce gamin issu d’un père, qui pour nourrir sa famille va tenir les fiches vertes macabres de la police du comté ?
.Comment Thomas peut il zigzaguer entre une mère folle de douleurs et les ragots d’une ville à la mémoire inaltérable, où tout se sait ?

Pourra-t-il échapper à son destin ? Ce Thomas blanc comme un cygne que les femmes reluquent et qu’il ne voit pas.

La sobriété du style de Cécile Coulon - où explosent soudain les métaphores - magnifie l'âpreté des jours, communique une sensation de paix, de beauté indomptable, d'indicible mélancolie.
L’écrivaine sait apprivoiser la misère et les travers du genre humain sans tomber dans le pathos avec un sens avéré des expressions imagées à me rendre jaloux.
La mission première des écrivains est elle de rendre ses lecteurs heureux ou de vendre des livres, Cécile tu fais partie de la première catégorie pour passer à la seconde sans aucune difficulté.
Merci


Que vous dire de plus ….il n’est pas possible de ne pas le lire, les amoureux du détail et de la bonne littérature seront gâtés.
Méfiez-vous des enfants sages, écrit par une jeune fille de vingt ans, avait plus qu'impressionné les lecteurs
.Là vous serez séduit(s) je suis under le charme !!!
Editeur Viviane hamy

Date de parution 12/01/2012
Collection Domaine Francais

ISBN 2878585097
EAN 978-2878585094


Henri-Albert Delorme ©Le MagChic

dimanche 12 février 2012

HOMMAGE A WITNEY HOUSTON

Une première française à la TV avec un Gainsbourg pour le moins surprenant..ils se retrouveront au paradis des artiste
L'artiste avait 48 ans à son décès cette nuit

lundi 6 février 2012

COUP DE COEUR POUR CLAUDE PETIN



Il existe des talents français comme Christian Lacroix chez les créateurs hommes et Claude Petin chez les dames
Ceux qui ont assisté à ses défilés dont l'un au Palais de Chaillot peuvent témoigner
de cette façon d'affirmer l'avenir intemporelle de l'élégance de la femme moderne, en l’inscrivant dans l'histoire de la Haute Couture à PARIS

Le style inimitable de Claude et son raffinement a habillé les plus femmes de la planète glamourissime.
L'histoire de Claude dans le magazine Jalou ci-dessus dont l'article est extrait


Claude Petin le glamour revisité deux ou trois choses que je sais de Claude Pétin, cette vive et éclatante jeune femme dont la moindre des créations semble toujours destinée à une super- production de la mode

: primo, si Hollywood lui colle à la peau, ce n'est en aucun cas un effet du hasard.

Sa vision de la femme est définitivement «glamour».



Secondo: bien que féminine jusqu'au bout des ongles, il y a du pygmalion ou du Von Sternberg en elle.

Ce n'est pas tant les stars qu'elle habille - et dieu sait si elle en habille!- mais une femme normale qu'elle ne peut s'empêcher de sublimer, sur le champ, en star.

Tertio: le «petit quelque chose en plus» qui a sorti du lot Marilyn ou Ava Gardner, ses créations le possèdent.

Comme le charme, il est indéfinissable et aveuglant.

Enfin, il y a dans son histoire des correspondances certaines avec ces bonnes «successfull-stories » qu'affectionnait l'usine à rêves genre «a star is born» ou «working- girl», jugez-en plutôt: il y a dix ans, après une année d'art déco et une ambition logique de devenir décoratrice, claude pétin se trouve à New York quand Diana Vreeland, la papesse de la mode qui organise au Metropolitan Muséum une rétrospective «hollywood costume» lui demande d'accessoiriser chaque modèle dans l'esprit de son époque.

Claude Petin « craque » devant le chic fou de ces robes «arrachées» dans les années 30- 40 par Joan Crawford, Greta Garbo, Carole Lombard ou Bette Davis.

« c'est vrai, dit-elle, que je n'avais jamais pensé avant à faire de la mode.

Bien sûr, je devais l'avoir en moi - toute petite je mélangeais déjà mes vêtements à ma manière et je personnalisais mes poupées - mais là, cela a été la révélation.

J'ai décidé de rentrer à paris et de faire revivre cette femme sublime qui n'existait plus.

» a paris, un scepticisme peiné accueille ses ambitions.

Ce qu'elle veut faire est totalement déconnecté de ce qui se pratique par ailleurs.

Claude pétin n'en a cure.

Elle déteste l'arrogance qu'affichent les femmes à travers leurs vêtements.

Elle ne veut exalter que leur féminité.

Alors, avec un minuscule capital, elle s'installe dans un décor de miroirs et de laques noires art déco qui restera son style où l'on Eisa Trillat Claude Petin avec Grâce Jones, ~ Andress et mannequin s'attend à voir surgir, enlacés, Fred Astaire et Ginger Rogers.

N'ayant rien appris, elle ose tout, pétrit de ses mains «comme un sculpteur» le tissu à même le corps de ses mannequins, bouillonne d'idées - «parfois, j'en met- tais trop dans une même robe, je le confesse» et recrée, dans la réalité, cette créature de rêve qui ne vivait que sur grand écran.

Les sceptiques peines qui avaient tenté de la décourager en ont pour leur grade: le succès est immédiat.

James bond's girls en tête - Ursula Andress, Claudine Auger, Jane Seymour -, les stars déboulent chez elle, de Grâce Jones à Clio Goldsmith en passant par Joan Collins, pour se retrouver.

Et les autres pour leur ressembler.

Toutes raffolent de ses épaules larges qui amincissent les hanches, de ses bustes en pointe qui font la taille fine, de ses pantalons qui allongent la jambe, de l'érotisme suggéré de ses dentelles et surtout de ses soies, de ses moires, de ses broderies du soir qui les transforment en oiseaux de paradis.

Claude Petin est lancée.

Isabelle Adjani la divine lui demande de créer les vingt robes du show télévisé dont elle est la vedette sur Tf1 : la plus fabuleuse vitrine dont un couturier puisse rêver.

Christophe Dechavanne l'invite dans son émission «c'est encore mieux l'après- midi » à faire d'une femme normale, en jeans et baskets, la «reine d'un jour».

Ses robes créent la sensation dans tous les grands raouts pari- siens.

Peu importe un pénible incident de parcours qu'elle préfère oublier.

Aujourd'hui, claude Petin existe plus que jamais - je la rencontre, avec un immense plaisir, en permanence.

Avec une griffe à son nom.

Avec un partenaire suisse très puissant.

Avec un immense show-room de 700 m2 rue François 1er où sont regroupés tous ses services et ses ateliers et qui, avec ses miroirs et ses laques noires, ressemble plus que jamais à un décor pour, cette fois, Gène Kelly et Rita Hayworth.

Avec une boutique 7 avenue Victor Hugi.

Avec des points de vente dans toute la France et dans le monde entier jusqu'à, étonnant retour aux sources, Rodeo Drive, en plein coeur de Beverly Hills.

Avec désormais des lignes de jour, du soir, de bijoux, de sacs habillés, de cuir l'hiver prochain et, comme grande nouveauté: la maille.

Avec aussi une clientèle fidélisée de stars qui sont devenues ses copines inséparables, toutes plus belles les unes que les autres « parce que, dit claude, la beauté attire la beauté et que je suis sûre que les gens beaux sont plus généreux que les autres : ce sont toujours des laids qui m'ont fait du mal».

Apothéose: la présentation de sa collection automne-hiver 89-90 au pavillon Gabriel devant un de ces parterres de célébrités dont claude Pétin a le secret.

Une fête de couleurs et de luxe dédiée au bal des Cariocas sur des airs de musique brésilienne.

Où l'on applaudit les petits tailleurs ajustés, les boléros et chemisiers assortis et des amours de «chauffe-coeur» pour le jour.

Où l'on rêve avec des robes à danser courtes, virevoltantes, tutus aériens de tulle revus et corrigés, portés par une Carmen Miranda et une Maria Félix en délire ou avec une sirène en long fourreau avec traîne pour Esther Williams après le bain.

Où l'on s'enthousiasme avec les soies chatoyantes, les soies laquées, les satins de soie, les failles ottoman lamées et les mousselines du soir dans des couleurs qui claquent de tous leurs violets, leurs tonalités mangue, leurs verts, leurs pastel poudrés, accessoirisés par des éventails de taffetas plissés, des tiares d'impératrice ou des coiffes sculptées.

Et où, enfin, on acclame Claude Pétin au teint doré de celles que le soleil a embrassées à pleine bouche.

Une Claude Pétin qui, à force d'avoir rêvé des stars et sous les applaudissements des stars, en est elle même devenue une.

Une activité pérenne et longue vie à Claude