UN MAGAZINE CHIC,CHOC ET CHARME

Un magazine jamais vendu en kiosque,uniquement lu sur le net pour et par les écrivains et tous les artistes aimant l'art du bien vivre et qui veulent lire en musique.
Chic,choc et charme



mercredi 30 novembre 2011

HOMMAGE A KEN RUSSEL


Ken Russel en photo AFP avec le mannequin Twiggy.
Le réalisateur Ken Russell, "enfant terrible" du cinéma britannique et nommé pour plusieurs Oscars en 1970 pour le film "Women in Love", est décédé dimanche à l’âge de 84 ans à l’hôpital, a indiqué lundi sa famille.

Ken Russell, qui a débuté sa carrière dans la télévision était surtout connu pour avoir porté à l’écran la comédie musicale rock "Tommy" des "Who" en 1975.

Une page d'histoire du cinéma se tourne.

mardi 29 novembre 2011

DES ENFANTS SAGES AUX ENFANTS SAUVAGES


Méfiez vous des enfants sages Cécile Coulon ....des ceux-ci aux enfants sauvages,il n'y a qu'un pas que cette jeune auteure a franchi

LE MANIFESTE DES ENFANTS SAUVAGES





Jamais personne ne pourra dire que nous sommes restés silencieux.



Puisque la lumière peut frapper le pire, en faire jaillir le meilleur, puisque personne n’épuise les forces de ceux qui n’ont rien à prouver et tant à offrir, puisque le monde regorge de beautés sordides et d’humanités divines, nous ne voulons pas baisser les yeux comme de vieux chiens fatigués d’avoir longtemps couru, nous ne pouvons pas travestir nos principes, les déguiser quand la tendance nous l’ordonne. Nos vices sont simples, nos caresses aussi, nous savons qui nous sommes et nous saurons qui vous êtes. Quand la musique n’est plus, des voix hurlent, des cordes grincent, des vents soufflent en nous plus fort, toujours plus fort, encore plus fort, jusqu’à ce que les douleurs se taisent enfin, tranchées par des mains de fer, jetées à ceux qui ne se doutent pas que nos drapeaux se sont levés plus haut pour ne jamais redescendre.



Il n’est jamais trop tard pour comprendre que des pièges ont été posés à l’intérieur même de nos cages. Aujourd’hui, nos ailes sont lisses et soyeuses et refusent de se battre. Nos estomacs n’ont pas connu la faim, au contraire. Lourds et pleins, voilà ce que nous sommes devenus. Pourtant, nous avons soif, nos gueules ouvertes ont séchés, nos cerveaux comprimés respirent comme des enfants malades. Nos plumes, ce sont des pierres. Longtemps, nous avons cru qu’il existait une vérité suprême ; maintenant notre unique combat ressemble à l’animal qui se dévore lui-même.



Assez.



Avant de vouloir changer le monde, épuisons-nous : ce que nous sommes capable d’accomplir dépasse notre pouvoir d’imagination. Il n’y a pas de honte à connaître ses limites, mais cessons d’appeler courage le simple fait de les franchir. La force ne suffit pas, l’amour non plus. Le désir est un moteur qui s’essouffle trop vite pour que l’on puisse s’y fier. La confiance est un instrument toujours mal accordé, l’affection un amour tiède et sans profondeur. Nos familles explosent, nos lits sont défaits, nos draps sales et troués abritent des hommes incapables de grandir, effrayés par la vieillesse, alors qu’ils sont nés avec des rides pleins les entrailles et des cadenas autour des aortes. Embourbés dans la paresse, la bouche pleine des boyaux d’idées cent fois reçues et cent fois renvoyées, ils vivent avec nous, sur nous, en nous, ils prennent la place de nos émotions, ils s’insinuent dans nos discours, ils font l’amour quand nous dormons et accouchent d’êtres monstrueux qui naissent avec un gésier à la place du cœur.



Puisqu’il ne suffit pas de résister pour se sentir vivant, puisque croire en l’homme ce n’est pas lui faire la guerre mais lui procurer la paix, puisque rien ne peut détruire la puissance de ce qui nous paraît juste, nous voulons boire à la source de la joie, régner avec sagesse sur nos univers intérieurs avant de donner des leçons à nos voisins. Ces mots ne demandent rien, n’inventent rien, ne proposent rien. C’est un souffle, un corps sans arme et sans défense, un point d’interrogation dont la courbe ressemble à la corde d’un pendu qu’une main bienveillante aurait dénouée.



Et puisque nous savons que marcher derrière ou à l’avant du troupeau ne signifie pas que nous cessons d’en faire partie, nous ne sommes sûrs de rien. Pourtant, il est hors de question que nous nous contentions d’exister : nous voulons vivre, une bonne fois pour toutes.



Cécile Coulon

dimanche 20 novembre 2011

COUP DE COEUR POUR BENJAMIN MOUCHEBOEUF DE KRYSTEL JACOB




Krystel Jacob a commis ce livre pour la jeunesse et a eu la gentillesse dans un agenda serré de nous accorder une interview

Un petit résumé de cette superbe histoire
Le premier volet de la série des Benjamin Moucheboeuf nous plonge au cœur d’une aventure oscillant entre un monde bien réel “le monde du jour” et un monde fantastique “le monde de la nuit”.

A quelques jours de Noël, Benjamin surprend une conversation entre ses parents. Il entend parler d’expulsion, de Noël sans cadeaux, de Noël sans toit…

Accompagné de ses deux sœurs, Sarah et Lulubelle, il décide de prendre les choses en main et de partir à la recherche d’Émile de Fargabosse, un mystérieux comte censé pouvoir les aider à sauver leur famille. Encore faut-il réussir à percer la carapace dans laquelle il a enfermé son cœur et le secret qui le lie à leur famille…

Mais quand un petit garçon de 11 ans se mêle des histoires des grandes personnes, les choses se compliquent… Et lorsque les lucifées, les drôles d’habitants du monde de la nuit, changent le cours des évènements du monde du jour, on frôle la catastrophe.

Se promenant d’un monde à l’autre, Benjamin va découvrir que par amour, on peut faire bien des choses. De très vilaines choses comme mentir ou voler, mais aussi de très belles… Et cette aventure va lui faire comprendre que dans le monde réel, on peut devenir un gentil petit héros, même sans pouvoirs magiques…


MagChic
Première question pour la mise en bouche pour votre premier roman ?

Oui, c’est un « vrai » roman, 132 pages pour les plus de 8 ans)

MagChic
Pensez-vous qu’écrire pour les jeunes nécessite un conditionnement de l’écriture…. ? Faut-il avoir un style adapté ?


Je ne sais pas s’il faut un style particulier pour écrire pour la jeunesse, mais il est clair qu’on ne s’adresse pas de la même manière à un adulte ou à un enfant. Le langage doit rester abordable et le récit doit être construit sans temps morts pour captiver le petit lecteur. Un enfant n’a aucun remords à refermer un livre après en avoir lu 10 pages si l’histoire ne l’a pas passionné… Mais je ne pense pas qu’il soit possible de conditionner son style. En tout cas, j’en serais incapable… On a un style qui plaît aux jeunes lecteurs ou pas… Pour être auteur jeunesse, je crois qu’il faut avant tout avoir gardé son âme d’enfant, comprendre leur monde, leurs rêves qui sont très éloignés de ceux des adultes.

MagChic
Doit-on penser que le monde des jeunes nécessite un code linguistique particulier ?


Comme écrire tout un roman en langage SMS (sourire) ? Non, je ne pense pas, il faut rester proche de leurs préoccupations, mais ce n’est pas parce qu’on s’adresse aux jeunes qu’on doit parler ou écrire comme certains d’entre eux. Je trouve justement important que les jeunes lisent des ouvrages de bonne qualité pour leur donner le goût de la lecture et de l’écriture.

MagChic
A qui avez-vous pensé en écrivant ce livre ??le titre évoque t’il pour vous un souvenir particulier ?


J’ai écrit ce livre en pensant à ma fille (c’est ma petite lucifée), mais également à la petite fille que j’étais, à Peter Pan et à la fée Clochette. La vie secrète de Benjamin Mouchebœuf, c’est à la fois une histoire très ancrée dans le monde réel, mais avec un soupçon de fantasy. Le petit brin de folie qu’on aimerait tous avoir…

MagChic
Trouvez-vous que les écrivains s’adressent suffisamment aux jeunes ??


Il y a de plus en plus de livres pour la jeunesse. Les traductions de littérature étrangère foisonnent dans les rayons. Quant à savoir si on s’adresse vraiment bien aux jeunes… Je ne sais pas. Le paradoxe, c’est quand on dit qu’ils se désintéressent de la lecture. Pourtant, ils sont capables de faire de Harry Potter un succès planétaire. Je trouve qu’il y a beaucoup trop de livres « pansement » où on leur parle de drogue, d’alcool, de suicide… Peut-être ont-ils tout simplement envie de lire des choses divertissantes ?


MagChic
Etait ce un moyen pour vous de rester dans votre propre jeunesse ou s’agit il d’un livre étape et que d’autres ouvrages seront lus par des lecteurs plus âgés ??


Ma propre jeunesse ? Mais je suis très jeune, cher Henri-Albert ! Je n’ai que 38 ans…
Mon second roman s’adressera aux adolescents. Vous voyez, on progresse … Sans rire, j’ai également écrit des romans pour adultes, je ne m’interdis rien. Nous verrons ce que nous réserve le futur. Mais je crois que je me sens davantage à ma place dans le monde de l’édition jeunesse. C’est plus sympathique, plus convivial, ça me ressemble, il y a moins de rivalités…

Vous travaillez pour une maison d’Edition Les Editions Volpilière. Sans faire injure à ses qualités, il s’agit d’une « petite maison d’édition Pensez vous que vous auriez préféré travaillé avec des poids lourds ??

Avec Élisabeth (des éditions Volpilière), nous avions envie de travailler ensemble depuis longtemps et lorsqu’elle m’a dit qu’elle avait un coup de cœur pour ce roman, je n’ai pas hésité une seconde. J’admire vraiment la force avec laquelle elle porte sa maison et ses auteurs. Après, on ne va pas se mentir… une petite maison ne bénéficie pas de la même diffusion en librairie que les poids lourds et il est très difficile de faire parler de son livre dans la presse… Mais j’ai signé avec grand plaisir et en connaissance de cause. Le plus important, ce sont les lecteurs et le bouche-à-oreille positif sera notre meilleur allié. Et moi, j’ai envie d’y croire!!!
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MagChic se promet de faire fonctionner au mieux le bouche à oreille dans cette période qui précède Noël,vos futurs lecteurs auront des étoiles dans les yeux !!!!

Site Internet : http://www.benjamin-moucheboeuf.com
La vie secrète de Benjamin Mouchebœuf
Krystel Jacob
Éditions Volpilière
Roman jeunesse Fantasy, 132 pages, à partir de 8 ans
Lien bande annonce roman : http://www.youtube.com/watch?v=Wv5j8hN5RnY
Lien chanson du monde de la nuit : http://www.youtube.com/watch?v=22cC5c--bDo

lundi 7 novembre 2011

ELOGE DE LA MODESTIE


Une émission matinale sur le poids des mots et leur usage, au moment où l’on prend un petit café et son petit déjeuner, une petite histoire m’a ramené à un poète du XX ème siècle. Méfions nous de la condescendance avec laquelle nous regardons nos contemporains…en effet, en Normandie dans un petit bourg, à l’heure du petit déjeuner, en un lieu où l’on emploie le mot petit comme signe d’affection………..ill était une fois une boulangère qui servait régulièrement son pain et voyait régulièrement chaque mercredi ,celui qu’elle appelait son petit monsieur.



Le béret vissé sur la tête et la clope au bec il commandait régulièrement d’une semaine sur l’autre, deux parts de tartes aux pommes.



Les jours s’écoulaient doucement dans le village et un mercredi matin le petit monsieur n’est pas venu à la boulangerie.



Le soir venu, aux informations du soir, la boulangère écarquilla les yeux en apprenant que le plus grand poète du siècle venait de décéder à l’âge de 77 ans dans une petite bourgade de Normandie.



Notre petite boulangère apprit que c’était Jacques Prévert, mais elle avait des petites circonstances atténuantes…..à Omonville la Petite (sic) il était si discret



En ce jour de novembre, je m’appuie sur le florilège de sa pensée pour en avoir une petite pour lui et j’aime bien quelques unes d’entre elles. La vie est une cerise La mort est un noyau L'amour un cerisier.

samedi 5 novembre 2011

INTOUCHABLES


Intouchables



Quelle histoire !!!!!un film qui débute sur les chapeaux de roues,à vous clouer sur votre fauteuil (celui de cinéma)les bras vous en tombent !



Philippe et Driss à bord d’une Maserati démarrent le film dans un road movie infernal de nuit, à fond la caisse et l’affaire est lancée….un noir de banlieue et un homme d’affaires ultrafriqué, tétraplégique….un duo d’individus peu vus au cinéma. Quand ils sont ensemble rien ne peut les atteindre, seraient ils intouchables ???



Ce merveilleux film jamais plaintif a su évité le pathos qui raconte le quotidien souvent infernal du paralysé, les soins dispensés par le personnel de proximité, et les efforts pour se remémorer « les perceptions d'un corps atomisé ».



Raconter le film c’est dévoiler l’histoire personnelle de Philippe Pozzo di Borgo né avec des dollars dans les couches culottes, rejeton des ducs Pozzo di Borgo et des marquis de Vogüé ». Enfance dorée sur tranche donc, entre l'hôtel particulier rue de l'Université à Paris, les dividendes de l'affaire Moët Chandon, le château normand, le palais à Venise et les montagnes corses où l'ancêtre croisa le fer avec Napoléon. Jusqu'en 1993, le comte Philippe Pozzo di Borgo est un homme à qui tout semble réussir. Il a une femme superbe dont il est très amoureux, deux enfants, et le voilà parvenu au poste de directeur délégué des champagnes Pommery (LVMH) à Reims. Et puis il y eut ce vol de trop en parapente, le 23 juin 1993, et cette chute qui le laissa tétraplégique, c'est-à-dire paralysé des quatre membres.



Synopsis : A la suite d’un accident de parapente, Philippe, riche aristocrate, engage comme aide à domicile Driss, un jeune de banlieue tout juste sorti de prison. Bref la personne la moins adaptée pour le job. Ensemble ils vont faire cohabiter Vivaldi et Earth Wind and Fire, le verbe et la vanne, les costumes et les bas de survêtement… Deux univers vont se télescoper, s’apprivoiser, pour donner naissance à une amitié aussi dingue, drôle et forte qu’inattendue, une relation unique qui fera des étincelles et qui les rendra… Intouchables C’est de là qu’est parti ce chef d’œuvre où l’on rit tout au long du film ; l’amour jaillit à travers deux cultures aux antipodes l’une de l’autre ….comme si les rails de la gare du Nord ramenaient la banlieue au cœur des hôtels particuliers.



La personne la moins adaptée pour le job. Omar Sy, admirable va devoir admettre cohabiter Vivaldi et Earth Wind and Fire, le verbe et la vanne, les Plus »costumes et les bas de survêtement. Pour ce jeune sorti de prison la musique classique se résumait à celle du message d’attente des 1ssedic de Paris. François Cluzet magnifique dans son rôle d’aristo se découvrant un compère dans ce monde d’intouchables (la marginalité ??,)



On y trouve même des leçons d'espérance, de courage et d'humanité, et aussi ce coup de folie pure comme cet ultime vol en parapente effectué en copilote et en fauteuil roulant à l'endroit même où il s'était écrasé. Mes ami(e) handicapé(e)s savent que mon empathie est profonde mais je dois leur dire que hier le film m’a fait rentrer dans leur monde et sortir du mien qui est stéréotypé et obsédé par l’apparence. Des êtres avec leurs besoins et leur désirs comme nous….quelle leçon de vie !!



En sortant du cinéma je me suis surpris à penser à un remake aux USA,why not ??il y a du travail à faire dans l’opinion publique all around the world !i



Sur sept milliards d’habitants sur la terre 1 milliard d’handicapés , le sujet, bien universel ne restera plus longtemps intouchable

mardi 1 novembre 2011

ROMY SCHNEIDER


Elle incarnait l'idéal féminin,elle nous manque Romy for ever

POLISSE


Je prends le risque de me faire enguirlander pour oser encenser un film que d'aucuns jugent bourré de clichés.

Faut il en rire ou en pleurer de ce quotidien des flics ?

On en prends plein la gueule des saloperies de la société surtout si on bosse à la BPM avec les gardes à vue de pédophiles, les arrestations de pickpockets mineurs.

La cantoche où tout le monde se retrouve au moment du déjeuner pour dégueuler la déglingue dans son couple et exposer ses problèmes car le métier tue les ménages..

Il faut se farcir les auditions de parents maltraitants, les dépositions des enfants, les dérives de la sexualité chez les adolescents.

C’est aussi un beau film avec un regard sur la solidarité entre collègues et les fous rires incontrôlables dans les moments les plus impensables adoucissent le lisier de la vie de cette brigade confrontée à l’ignoble,à l’absurde et au pire !!!!

… Comment ces policiers parviennent-ils à trouver l’équilibre entre leurs vies privées et la réalité à laquelle ils sont confrontés, tous les jours ? Bel hommage à ces fonctionnaires qui tournent avec les moyens du bord

Fred, joué magistralement par Joey Starr est l’écorché du groupe,il aura du mal à supporter le regard de Melissa, mandatée par le ministère de l’intérieur pour réaliser un livre de photos sur cette brigade.

La vie dans la polisse n’est pas un roman photo mais parfois elle réserve des pages d’amour.

Ce film m’a conforté dans le talent de Maiwenn et aussi de Marina Foïs magistrale à qui je prédis un César.Karine Viard et bien d’autres comme Nicolas Duvauchelle.
J'ai aimé une Emmanuelle Bercot pleine de vie et de talent;trop belle!!!!

Ce film laisse cependant une impression étrange comme si on était des voyeurs qui seraient un peu portés par de clichés,le petit reproche que je ferais c’est que la vie des flics a été plus mises en exergue que celles des enfants Roms,noirs ou maltraités….Maiwenn a allumé la lumière dans cette pièce obscure,à nous de faire notre propre examen sur les faits relatés.

Alors maltraitance des enfants et policiers pas bien traités???....... une belle brochette de malheureux ?????.

En tout cas Maiwenn est contre la pédophilie,le pense ,le dit et le filme n’est ce pas là le mérite du cinéma et de son ,de nous ouvrir les yeux sur la société ??????