UN MAGAZINE CHIC,CHOC ET CHARME

Un magazine jamais vendu en kiosque,uniquement lu sur le net pour et par les écrivains et tous les artistes aimant l'art du bien vivre et qui veulent lire en musique.
Chic,choc et charme



mardi 30 août 2011

ANNE JACQUEMIN POUR MAGCHIC.COUP DE COEUR POUR ACCABADORA


La bruxelloise Anne Jacquemain nous livre son coup de coeur de l'été pour un ouvrage qui à l'évidence fera à la fois débat et du chemin.

Accabadora
Michela Murgia


Le livre a reçu, en Italie, le prix Campiello en 2010. Un prix initié par des industriels vénitiens dont le jury est composé de 300 personnes issues de milieux très divers. Ce sont donc de simples lecteurs, sans influence, a priori, qui accordent un prix à leur coup de cœur.

Ce livre est aussi mon coup de cœur du moment

L’histoire se déroule en Sardaigne où une fillette, Maria, quatrième d’une famille pauvre est « cédée » à une dame aisée, elle devient alors fill ‘e anima. Maria est donc « la fille d’âme » de Bonaria, couturière du village qui peut lui offrir ce que sa mère biologique ne peut lui accorder : la nourriture à volonté, une chambre rien que pour elle et surtout l’éducation. Entre cette mère d’adoption et la fillette, la tendresse et la confiance vont s’installer progressivement jusqu’au jour où Maria va découvrir, de la bouche de son ami, pourquoi Bonaria est appelée souvent la nuit. Elle est la « dernière mère » celle qui facilite le passage des mourants. Malgré les sages paroles de Bonaria :
« Les choses arrivent toutes seules … Serais - tu née toute seule, Maria, ? T’es - tu extirpée de tes propres forces du ventre de ta mère ? Ou n’as - tu pas plutôt été aidée, comme tous les autres êtres vivants ? » … Maria la jugera et la quittera pour le Nord, jusqu’au jour où elle sera rappelée car Bonaria est mourante.

Une pratique ancestrale de l’euthanasie où toutes les questions profondes y sont abordées avec humanité et réalisme : le droit, le devoir, le choix, la dignité, la naissance, la vie, la mort.

Traduit de l’italien par Nathalie Baueur.
Seuil, août 2011, 212 pages

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire