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vendredi 5 novembre 2010

DOLCE VITA....UN RINASCIMENTO!


LA DOLCE VITA RESTAUREE????? Peut on relooker ses souvenirs en les numérisant ??...Gucci et Scorcese ont accompli le miracle


Le cinéma italien revit dans l’œuvre de Fellini ,qui survit dans notre mémoire de spectateur, l’homme de Rimini a de quoi déplacer les foules vers la mythique Fontaine de Trevi

J’avais dit dans une chronique ancienne (Août 2010) que « Si je devais sauver d’un incendie les œuvres felliniennes, je me jetterais sur la Strada et sur la Dolce Vita »

. Il a transcendé l’amour celui du cirque dans l’un et celui de la vie dans l’autre ;

Mais la Dolce Vita vaut toutes les thèses de sociologie en passant au scanner la société romaine d’alors.

Marcello Mastroianni apparaît dans ce film comme le nonchalant blasé qui porte l’utopie et la déglingue à bout de bras…..la fontaine de Trevi bruisse dans la tête des visiteurs.

Je cite ce morceau sublime de l’Express :

« Dans le film, les errances de Mastroianni, journaliste people aux lunettes noires au volant d'un cabriolet nain, ballotté de raout en fiesta, de femme en femme, transposent des faits réels - orgies, rixes et meurtres défrayaient le Tout-Rome - que Fellini a édulcorés. Les terrasses de la via Veneto ralliaient ces "incouchables" autour des acteurs américains - souvent chaussés par Gucci, comme Burt Lancaster ou Audrey Hepburn - venus tourner à Cinecitta. Festival de toilettes couture, de blagues idiotes et d'éclats puérils, la Rome huppée de Fellini s'offre aux essaims des paparazzis, vrais héros du film »

Curieusement le ressenti que j’ai eu à propos du beau Marcello c’est cette étrange altérité par rapport à Fellini. La relation qui a lié ces deux hommes s’est mise sous le sceau de la connivence.

Je soupçonne Fellini de mauvaise foi quand il disait « Non, non Marcello n’est pas moi, pas mon double !! »

Il disait qu « il lui donnait une piste, une suggestion…j’essaie de faire qu’il me ressemble, parce que c’est ma façon la plus directe de voir le personnage, et l’histoire. C’est une fonction délicate possible grâce à une profonde amitié et un désir exacerbé d’exhibition ! »

Pour avoir vu le ce film le beau Marcello fut le double de Fellini ….son clone magie … du cinéma

Fellini à mon sens a convoqué le talent des acteurs qu’il a su diriger, aimant ainsi ses comédiens, il était le metteur en scène afin que l’acteur entre en scène comme dans un défilé….d’ailleurs les scènes felliniennes sont des défilés voire des processions.

S’attachant à l’allure des comédiens il n’hésitait à faire des grimaces pour leur donner les mimiques.

Dans ce capharnaüm fellinien se propulse vers le Trastevere sulfureux avec une ce large appétit que dis je ??cette gourmandise de la Rome qui fut bien plus décadente que celle de l’Empire Romain......Italie terre des excès où finalement nos voisins nous définissent ainsi…. « Les français ????? …des Italiens de mauvaise humeur »

J’ai souvent dialogué avec l’âme du cinéma italien qui s’est inscrite à jamais dans l’éternité..une éternité que Fellini refusait en nous laissant une Anita EKberg comme un fantasme évanescent inabouti,inachevé …comme une œuvre à terminer !!!

La filmographie de Fellini hantée par ce besoin d’amour et de sexualité, mérite la numérisation et les 6000 heures de travail de sauvetage ne sont pas volées !!!!!!il fallait sauver le cinéma Fellini….c’est fait

Io sono stato innamorato di Fellini…perché ? dans la transcendance de l’extraordinaire il confine au sordide mettant à nu nos âmes de cinéphile.

Il n’y avait que Fellini pour mettre la vie en scène dans une iconographie qui me rappelle mes fantasme d’adolescent….j’avais découvert la femme éternelle dans cette ville éternelle ;qui me noyait d’amour dans cette Fontaine de Trévi

Alors que je pensais me recueillir sur la tombe du cinéma italien j’en ressor avec un sentiment de résurection et assiste à la sortie de Lazare qui ouvre son tombeau et qui me dit alors ? Henri ?? Tutto Fellini ???



Je me suis entendu lui répondre «C’è la dolce vita,mamma mia !!!! mais je me suis dit que la numérisation ne nous rendra jamais l’insouciance restée dans le tombeau du cinéma italien….je continuerai à porter des fleurs pour humer le parfum de cette sensation perdue à jamais

Baci a tutti

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